Histoire

Le Réseau suisse des historiennes a été créé en 2019. Il est né du besoin de promouvoir les historiennes* et de rendre leur travail plus visible. Après une pause due à la pandémie de COVID-19, le réseau a été restructuré en hiver 2020. C’est sur cette base que sa présence sur Internet a été repensée et son comité actuel reformé.

L’homosocialité masculine, qui a façonné les dynamiques sociales dans le temps long, explique la raison pour laquelle les femmes* sont moins bien promues aujourd’hui encore. Si l’on considère les statistiques relatives à l’occupation des chaires d’université et à celle de postes à responsabilité par des femmes*, le contexte n’est pas sur le point de changer en leur faveur (la proportion des femmes* dans le domaine de la recherche en Suisse – qu’il s’agisse du secteur privé ou public – est habituellement en-dessous de la moyenne européenne ; moins de 25% des postes de professeur·e·s sont occupés par des femmes*, Office fédéral de la statistique, chiffres pour 2015 ou She Figures pour les chiffres de 2018).

C’est donc à nous de changer cette situation. Selon Iris Bohnet, l’auteure de « What Works. Gender Equality by Design », le réseau constitue un instrument fondamental, dans un contexte où les figures féminines occupant des positions hiérarchiquement élevées, et pouvant servir de modèles, sont si rares (Bohnet, 2016, p. 101 sq).

Le Réseau suisse des historiennes* est une communauté de femmes* qui mettent à profit ce même réseau pour nouer des contacts, renforcer leurs relations et œuvrer ensemble à l’avancement de leurs carrières respectives. Par le biais de divers instruments, il vise à offrir une plateforme à travers laquelle les historiennes* peuvent visibiliser leur travail, le développer et en débattre. En vertu de la logique du « tuyau percé » (leaky pipeline), beaucoup des instruments classiques de financement de la recherche déploient leurs effets à un stade avancé de la carrière seulement. C’est pourquoi il est essentiel, à nos yeux, d’apporter un soutien aux futures historiennes*, et ce dès le niveau du Master déjà.